La définition du stress
La notion de stress a été introduite au début du XXe siècle par Hans Selye, endocrinologue canadien d’origine autrichienne, qui a démontré ses répercussions sur la santé.
Ses théories sur la réponse de l’organisme à des agents stressants physiques, environnementaux ou psychologiques ont révolutionné la compréhension des causes et mécanismes des maladies, et mis en évidence des liens entre le cerveau, les émotions et le corps.
En 1956, Selye publie Le stress de la vie. Par ce livre, il enrichit la recherche d’un nouveau concept diagnostique : le syndrome général d’adaptation, c’est-à-dire l’ensemble des réponses de l’organisme soumis à des contraintes environnementales (traumatisme naturel, choc émotionnel, réaction post-chirurgicale…).
Le stress fait ainsi son entrée dans le répertoire des maladies du monde moderne et dans la langue française.
Le stress est un phénomène naturel qui se produit chaque fois que nous devons faire un effort pour nous adapter aux sollicitations et aux changements de notre environnement. Cela se traduit par un ensemble de modifications physiologiques, biologiques et psychologiques. Le stress correspond à un bouleversement de l’équilibre de l’organisme et à une rupture du principe d’homéostasie, le temps de trouver la réponse/action pour faire face à la situation. Celle-ci maîtrisée, l'équilibre intérieur se réinstalle... jusqu'à la prochaine fois.
Qu’est-ce que le principe d’homéostasie ?
L’homéostasie consiste à maintenir constants les paramètres biologiques d’un individu face aux modifications du milieu extérieur, c’est-à-dire que l’individu cherchera toujours à rétablir les niveaux d’équilibre antérieurs. La gestion du stress permet de rétablir cet équilibre et de garder le milieu intérieur stable, condition essentielle à la survie.
Il faut également considérer les différents agents stressants et les stress correspondants : un sportif s’entraînant pour une compétition et une personne perdant un être cher expérimenteront tous deux une rupture du principe homéostatique, mais, dans le premier cas, l’individu s’est préparé à l’événement et nous parlerons de « stress bénéfique » ; tandis que, dans le second cas, la personne est effondrée et subit un « stress pathogène ».
Cette distinction faite, nous devons constater que, la plupart du temps, lorsque nous parlons de stress, nous faisons référence à ce versant pathogène. Pour de nombreuses personnes, être stressé revient à « se sentir mal ». Apprendre les techniques de gestion du stress est primordial pour améliorer notre quotidien.
Nous verrons dans un prochain article quels sont les « ingrédients du stress », c’est-à-dire quels sont les points communs, chez quasiment tous les individus, qui déclenchent ce stress, même si nous ne sommes pas tous vulnérables de la même façon.
Extrait de mon livre Apprivoiser le stress, paru aux Editions de Mortagne, 2018.
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